Dans un immeuble à appartements, la sécurité électrique ne dépend pas uniquement de chaque logement individuel. Les parties communes , cages d’escalier, caves, parkings ou chaufferies , comportent aussi des installations sous tension, souvent reliées à une prise de terre collective. Ce dispositif, essentiel à la protection de tous, doit être correctement entretenu et vérifié selon les règles du Règlement général sur les installations électriques (RGIE). Mais qui, du syndic ou des copropriétaires, en porte la responsabilité ? Voici les réponses.
Pourquoi une prise de terre collective est-elle nécessaire ?
Dans un immeuble, la mise à la terre a pour fonction de canaliser les courants de fuite vers le sol afin d’éviter tout risque d’électrocution ou de surtension.
Elle agit comme un point de sécurité commun : si une anomalie survient dans une cave, un ascenseur ou un couloir, le courant de défaut s’évacue par le même réseau de terre, protégeant ainsi l’ensemble du bâtiment.
À Bruxelles, des professionnels agréés comme Elamelec-electricien-bruxelles.be accompagnent régulièrement les syndics et copropriétés pour vérifier la continuité et l’efficacité de la prise de terre collective. Cette intervention est essentielle pour maintenir la conformité du bâtiment et garantir la sécurité des occupants.
Le fonctionnement d’une prise de terre en copropriété
Dans un immeuble, chaque logement dispose généralement de son propre réseau interne, mais celui-ci est relié à une borne de terre commune installée au sous-sol ou dans la cave technique.
Cette borne centralise les conducteurs de mise à la terre provenant des différents appartements, ainsi que ceux des installations communes (éclairage, portes automatiques, ascenseurs, chaufferie…).
Le RGIE exige que cette prise de terre principale soit accessible et identifiable, afin de pouvoir être contrôlée facilement.
Une mesure de résistance de terre doit être effectuée périodiquement pour vérifier son efficacité. Si la résistance dépasse les valeurs maximales autorisées, des travaux de correction sont nécessaires.
La répartition des responsabilités : syndic vs copropriétaires
La gestion d’une prise de terre collective soulève souvent des questions de responsabilité. Voici la répartition prévue par la réglementation et les bonnes pratiques.
| Partie concernée | Responsabilité principale | Description |
|---|---|---|
| Le syndic de copropriété | Entretien et conformité de la prise de terre collective | Il doit s’assurer du bon fonctionnement du réseau commun et commander les contrôles périodiques. |
| Les copropriétaires | Conformité des installations intérieures | Chaque propriétaire est responsable de la partie située après le compteur individuel. |
| L’organisme agréé | Contrôle de conformité | Il réalise les mesures et délivre le rapport officiel de contrôle. |
En cas de défaillance de la prise de terre commune, c’est donc le syndic qui doit agir et organiser les réparations.
En revanche, si la non-conformité provient d’un logement privé, le copropriétaire concerné en assume la responsabilité.
Les obligations du syndic de copropriété
Le syndic a un rôle clé dans la sécurité électrique des parties communes. Ses obligations sont à la fois techniques et administratives :
- Tenir à jour le dossier électrique de l’immeuble (plans, rapports, certificats).
- Commander un contrôle périodique par un organisme agréé tous les 25 ans, ou plus souvent si des travaux sont effectués.
- Organiser la remise en conformité en cas de rapport défavorable.
- Informer les copropriétaires des risques identifiés et du budget nécessaire pour les réparations.
Une négligence de ces obligations peut engager la responsabilité civile du syndic en cas d’accident ou de sinistre électrique dans les parties communes.
Les obligations des copropriétaires
Chaque copropriétaire doit, de son côté, veiller à la conformité électrique de son logement.
Son installation doit être correctement reliée à la borne de terre commune et respecter les normes du RGIE.
Si un appartement présente une mise à la terre défectueuse ou absente, cela peut altérer la sécurité de tout l’immeuble.
Les propriétaires ont également le devoir de permettre l’accès à leur logement pour les vérifications collectives ou les travaux sur la prise de terre principale.
Un refus d’accès peut retarder la mise en conformité du bâtiment et compliquer la coordination du syndic.
Les risques d’une prise de terre défaillante
Une prise de terre commune mal entretenue ou coupée peut avoir des conséquences graves pour tous les occupants :
- Électrocution ou choc électrique en cas de fuite de courant.
- Détérioration des appareils électroménagers (surtensions, courts-circuits).
- Risque d’incendie dans les installations communes.
- Refus d’assurance en cas de sinistre lié à une non-conformité.
- Responsabilité du syndic en cas de négligence ou absence de contrôle.
Une simple mesure de résistance suffit à détecter une anomalie avant qu’elle ne devienne dangereuse.
Le contrôle et l’entretien de la prise de terre commune
Le RGIE impose un contrôle complet de l’installation électrique tous les 25 ans, mais il est recommandé d’effectuer des vérifications intermédiaires en cas de rénovation, d’ajout d’appareils ou de travaux sur le réseau.
Les étapes du contrôle sont les suivantes :
- Inspection visuelle de la borne principale de terre.
- Vérification de la continuité du conducteur principal.
- Mesure de la résistance du réseau de terre.
- Contrôle des liaisons équipotentielles (caves, chaufferie, parkings).
- Rédaction du rapport de conformité ou de non-conformité.
Si la mesure dépasse 30 ohms, la prise de terre est considérée comme inefficace et doit être remplacée ou renforcée.
Les solutions en cas de non-conformité
Lorsqu’un contrôle révèle une anomalie, plusieurs interventions peuvent être envisagées :
- Ajout ou remplacement du piquet de terre dans le sol de la cour ou du garage.
- Rénovation du conducteur principal reliant la borne commune aux appartements.
- Mise à jour des liaisons équipotentielles des installations métalliques.
- Installation d’une borne de terre secondaire pour renforcer la continuité du réseau.
L’électricien agréé établit un rapport d’intervention détaillé et propose des solutions adaptées à la structure de l’immeuble.
Une fois les travaux terminés, un nouveau contrôle est réalisé pour obtenir un certificat de conformité valable 25 ans.
Coût moyen des travaux en copropriété
Le budget varie selon la taille de l’immeuble et la complexité du réseau. Voici une estimation moyenne observée à Bruxelles :
| Type d’intervention | Coût moyen (TVAC) |
|---|---|
| Mesure de la résistance de terre | 80 à 150 € |
| Remplacement du conducteur principal | 300 à 600 € |
| Ajout d’un piquet ou boucle de terre | 250 à 500 € |
| Remise en conformité complète de la borne commune | 800 à 1 200 € |
Ces coûts sont généralement répartis entre les copropriétaires selon leurs quotes-parts dans les charges communes.
Bonnes pratiques pour une copropriété sûre
Pour éviter les incidents et les rapports défavorables, quelques bonnes pratiques s’imposent :
- Planifier une vérification annuelle visuelle de la borne de terre.
- Conserver tous les rapports de contrôle dans le dossier de l’immeuble.
- Informer le syndic dès qu’une anomalie est constatée (fils détachés, oxydation, etc.).
- Éviter toute intervention non autorisée sur la borne commune.
- Confier les travaux à un électricien agréé connaissant les normes du RGIE.
Ces précautions simples garantissent la sécurité collective et la conformité du bâtiment lors des contrôles périodiques.
En résumé
Dans une copropriété, la prise de terre collective est un élément de sécurité essentiel partagé par tous les occupants.
Le syndic est responsable de son entretien et de sa conformité, tandis que chaque copropriétaire doit veiller à la qualité de sa connexion individuelle.
Une vérification régulière, accompagnée de travaux réalisés par un professionnel agréé tel qu’ElamElec, assure la sécurité du bâtiment et la tranquillité des résidents face aux risques électriques.

